S01E04 - “La vie est un long fleuve tranqu… mon cul !”
Ce mois-ci : on va parler de bonheur, de bien-être au travail, de chief hapiness officer et de François Ruffin. Voilà, normalement, j'ai perdu 80% de mon lectorat. Bienvenue aux 20% restants !
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“La vie est un long fleuve tranqu… mon cul !”
Bonjour à toutes et à tous !
Pour commencer…
Je sais que vous ne l’attendiez pas forcément avec impatience mais désolé pour le retard de cette livraison. Parfois, la vie est joueuse. Et en ce moment, on joue dans le mode de difficulté “Expert” chez les Enjalbert. Sans vraiment l’avoir choisi évidemment. Du coup, la newsletter passe parfois un peu à l’as… mais rassurez-vous, me suis pas foutu de votre gueule pour autant !
Par ici le programme
Au sommaire ce mois-ci :
🔊 quelques news fraîches
🎙️ l’interview de Magali Austruy-Baras, coach/consultante/formatrice RH
✒️ une nouvelle carte blanche sur… le bonheur (au travail, mais pas que)
💸 un nouveau billet de Simon sur un sujet financier (ce mois-ci, l’inflation)
✏️ un petit “dessin” sur ma “nouvelle” manière de travailler
🔭 5 articles que j’ai adorés en avril
🚀 la 2e partie de l’épisode “Start Up Nation” sur l’ubérisation
❤️ les coups de cœur du mois
LA V1 DU SITE DE LA BOITE A ZAIDE EST LA !
Disponible via https://la-boite-a-zaide.glideapp.io/ ou en cliquant sur le GIF ci-dessous, vous y trouverez mon “book” avec tous les projets sur lesquels j’ai travaillé : graphisme, vidéo, web design, curation, podcasts, newsletters, musique… et bientôt une rubrique “Ressources”. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse le découvrir.
Lin-Keu-Ding
J’ai de plus en plus de demandes de conseils sur la communication sur les réseaux sociaux, et notamment LinkedIn (grâce à ma carte blanche sur le sujet ?).
Je suis en train de travailler sur une formation sur le sujet, avec plein de ressources trop cool. Ce sera dispo gratuitement très bientôt.
En attendant, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter (par mail, sur LinkedIn ou sur Instagram).
Les Petites Mains
Cela faisait longtemps que j’y pensais. J’ai enfin sauté le pas et lancé un nouveau projet, “Les Petites Mains”, une série de vidéos destinées à valoriser les métiers manuels. L’occasion de donner la parole à des personnes dont les professions sont souvent peu valorisées pour qu’ils nous parlent de leur savoir-faire.
Pour l’occasion, je me suis associé à Célestin Cognito, un super vidéaste que je suis depuis plusieurs mois sur Instagram et qui partage les mêmes valeurs que moi.
Le premier épisode est dans la boîte. Rendez-vous le mois prochain pour le découvrir !
Cette association avec Célestin marque aussi une nouvelle étape vers mon objectif de devenir, à terme, un vrai directeur artistique, en collaborant avec des experts qui sauront amener mes idées plus loin.
MOODERATOR
Si jamais vous êtes vraiment en manque de newsletters, je vous propose d’aller lire l’édition du mois de mars de la newsletter de Mooderator. On y parle de l’actualité musicale et de nos coups de cœur du moment.
EN VRAC
Le mois dernier, mon niveau de pertinence est récemment passé de 65% à 100%. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est mon ami Simon Escoubé qui, en quelques semaines, est passé de ça :
à ça :
Ca fait chaud au cœur. Merci Simon 😘
Bon, sinon, ce mois-ci, j’ai fait un rendez-vous commercial où l’on m’a demandé si le “Zaide” de “Monsieur Zaide” était lié au “Zed” de “Pulp Fiction”. La référence est franchement pas folle (sic) mais le problème, c’est que pour expliquer l’origine de mon nom d’artiste, j’ai besoin de 10 minutes. Du coup, j’ai dit “Non” d’un air gêné en me disant que j’aurais mieux fait de rester couché le jour où j’ai validé ce nom à la con.
En parlant de quiproquo, celui qui suit vaut de l’or.
Sur LinkedIn, j’ai indiqué que je travaillais chez DRB et dans la Boîte à Zaide. Or, dans “La Boîte à Zaide”, il y’a “Boîte” et du coup, j’ai reçu ce mail :
“Alors François, je pense que “Non, nous n’avons pas de sujet commun”. Ma “boîte” n’est pas une “boîte”. Sachant qu’en plus tu vends des systèmes de climatisation, je ne vais vraiment pas pouvoir t’aider. Par contre, si ça t’intéresse, je connais un autre “Zed” que ça pourrait intéresser.”
Ceux qui me connaissent le savent, j’entretiens une grande passion pour les GIFs (et les mèmes, mais ça j’en parlerai plus tard).
J’en utilise dans ma news (Simon aussi d’ailleurs), mais également dans le journal interne chez DRB ou sur LinkedIn car les GIFs sont un bon moyen :
d’attirer l’attention (les images restent les contenus qui offrent la meilleure rétention sur les réseaux quand les gens scrollent)
d’appuyer un propos, ou de le conclure (les GIFs sont souvent d’excellentes punchlines)
de remplacer un propos quand on ne sait pas quoi dire.
Je vous ai donc fait une sélection de 51 GIFs à télécharger et à utiliser sans modération, disponible dans la rubrique “Cadeaux” de mon site.
J’en profite d’ailleurs pour vous dire que de nombreuses marques utilisent le GIFs, et GIPHY, pour leur communication. Je trouve ça très malin (et, en plus, GIPHY est le moyen le plus simple pour créer ses propres stickers pour ses stories Instagram). J’aime par exemple beaucoup FranceInfo qui fait fort avec une jolie de pages de GIFs dédiées à la politique française (avec des # bien sentis).
“Un Zoom avec Zaide”, c’est un échange qui explore le changement tout en respectant les gestes barrière. Chaque épisode est l’occasion d’échanger avec des personnes qui ont quitté leur job pour changer de voie, ou créer la leur. Mon objectif : rencontrer des gens comme vous et moi qui ont fait le grand saut, celui du changement, et parfois de l’entreprenariat. Quête de sens ? Désir d’indépendance ? Besoin de défi(s) ? J’aimerais explorer avec mes invités les raisons qui les ont poussés à faire ces choix, et qu’ils me racontent LE jour où ils ont eu le déclic.
“Coach RH au service de la performance collective”
Dans cet épisode, j'échange avec Magali Austruy-Baras, ancienne responsable ressources humaines qui a fait le choix il y a 2 ans de se lancer en freelance pour devenir coach. Après plusieurs expériences en PME et dans des grands groupes, elle a décidé de se mettre à son compte en tant que consultante et formatrice afin d’accompagner les entreprises sur leurs problématiques RH. Nous avons pu parler de son parcours, mais également de sujets relatifs au management comme le télétravail ou le rôle des chief happiness officers.
Voilà la version vidéo reprenant les meilleurs morceaux de notre échange, disponible sur Vimeo :
Et voilà le format audio “podcast” qui reprend l’intégralité de notre échange, sans coupure, disponible sur la page Substack Podcast dédiée à la série “Un Zoom avec Zaide” 👉 https://unzoomaveczaide.substack.com/p/episode-4
Je suis très heureux que Magali ait accepté mon invitation. Cela faisait longtemps que j’avais envie qu’elle me parle, avec son expertise, de tous ces sujets “RH” qui m’intéressent. Dans la version longue de l’interview (1h30), on aborde de manière plus approfondie certains points comme le management ou le bien-être au travail.
Tous les mois, j’essaie de faire un petit “dessin” sur un sujet relatif au travail.
Ce mois-ci, comme je vous ai dévoilé la V1 de mon site web, je vous propose un dessin que j’ai intitulé : “Le jour où j’ai dépassé mon perfectionnisme.”
J’ai mon ordinateur rempli de démos en tout genre que je n’ai jamais sorti pour plein de mauvaises raisons : la caisse claire ne sonne pas, la structure du morceau n’est pas bonne, le mix n’est pas fini. Bon, on va pas se mentir : y’a quelques merdes dedans hein. Mais ça, je ne le saurai jamais puisque personne ne les a entendu.
Depuis que j’ai accepté qu’un projet ne doit pas être “parfait” pour être lancé, ça avance ! Déjà parce que les gens sont généralement bienveillants et que leurs retours me permettent de m’améliorer. Et surtout parce que désormais, mes créations EXISTENT. Et ça, c’est une sacrée différence, surtout quand on veut présenter un book.
Bref, vous l’aurez compris, mieux lancer une version beta plutôt que d’attendre d’avoir la version parfaite pour lancer un projet. Sinon…
Pourquoi WILL SMITH m’a fait comprendre que je ne serai PAS HEUREUX grâce au TRAVAIL
Le bien-être au travail : le cauchemar des patrons… mais pas que.
Dans le précédent numéro de cette newsletter, je partageais dans ma rubrique RADAR un article sur le bonheur au travail. L’essence de cet article résidait dans son chapeau.
Selon Laurent Polet, “introduire l’expression du bonheur dans le monde du travail peut détourner des priorités managériales et, dans le même temps, produire des effets contraires à ceux recherchés […] à trop communiquer sur le bonheur, et sa promesse inaccessible, on ne peut que générer de la frustration, et récolter son revers : le mal-être.”
Donc là, je vous explique : je vais écrire environ 4 paragraphes qui arriveront à la même conclusion. Mais je vais faire ça à ma manière (c’est-à-dire moins synthétique).
Burn out.
La recherche du bonheur au travail, c’est un truc qui me suit depuis que j’ai commencé à travailler. Ou plus précisément depuis le jour où j’ai quitté mon premier job parce qu’il me rendait malade. Enfin. Je pensais qu’il me rendait malade.
Retour en arrière.
2010.
Après 2 ans dans un cabinet d’audit, je commence à faire des crises d’angoisse. Des sévères. Des crises de dépersonnalisation. L’Angoisse avec un grand A. Je ne le souhaite à personne tant ce truc est difficile à vivre (et à expliquer). En gros, sans vraiment me prévenir, mon cerveau se met en veille pour se/me protéger.
A même pas 25 ans, me voilà obligé de prendre quotidiennement des anti-dépresseurs, en attendant de trouver une solution. J’ai beau écrire pour m’auto-analyser, mon médecin me fait comprendre que je vais devoir passer par la case “aller voir quelqu’un”.
Je vais donc “voir quelqu’un”. Je vous la fais courte : ça a duré des plombes et ça n’a rien changé.
Du coup, j’ai opté pour la fuite en avant en quittant mon boulot.
Parce que c’était forcément lui le fautif.
L’enfer, ce n’est pas les autres.
Retour vers le futur.
2021.
Depuis mon départ de chez KPMG, j’ai changé 4 fois de voies. A la recherche du bonheur au travail. Pourquoi ? Parce que “le travail, on y passe notre vie"“ et parce que “dans la vie, il faut être heureux". Du coup, on peut pas être heureux si on ne l’est pas au travail (oui, je fais des raccourcis mais je fais ce que je veux, c’est ma carte blanche).
Et puis, un jour, un ami (le genre d’ami qu’on devrait tous avoir) m’a conseillé de regarder cette vidéo de Will Smith dans laquelle Big Will nous parlait d’une révélation qu’il avait eu, au sujet de l’amour : “You can not make a person happy.” Pour mes lecteurs nuls en anglais : “Tu ne peux pas rendre les autres heureux.”
Je vous glisse la vidéo en question avec des sous-titres dessous (attention, le montage avec la musique est insupportable). La version originale, non montée et sans sous-titre est là.
Le bonheur des autres est de leur responsabilité.
Et mon bonheur à moi est de ma responsabilité.
C’est d’ailleurs aussi un peu ce que dit Magali dans la version longue de l’interview du mois : “le vrai responsable de la qualité de vie au travail, c’est la personne elle-même. Pourquoi remettre mon bien-être sur les épaules de quelqu’un d’autre ?”.
Le problème, c’est qu’à force d’entendre parler de bien-être au travail, j’ai intellectualisé le fait que le travail devait me rendre heureux.
Est-ce vraiment le rôle de mon boulot de me rendre heureux ? Et est-ce que je dois vraiment en vouloir à mon boss si ce n’est pas le cas ?
Alors, évidemment, Will Smith parlait d’amour et de bonheur dans le couple. Mais quand j’ai vu cette vidéo, je l’ai appliqué à tout ce qui est sensé donner du bonheur dans la vie. Mon épouse. Ma fille. Ma famille. Mes amis. Mes passions. Et le travail.
Et je me suis rendu compte que c’était quand même très facile d’attribuer mon mal-être aux autres…
Remise à plat
Mais alors, si le travail ne doit pas nous rendre heureux, à quoi nous sert-il ?
A subvenir à nos besoins déjà.
J’en profite pour vous glisser ce fantastique mème déniché sur le groupe Neurchi de LinkedIn :
Et oui, si on travaille, c’est avant tout pour remplir le frigo et “mettre la famille à l’abri”.
Avant d’être heureux, essayer de rester en vie.
D’ailleurs…
Pour finir
Depuis le lancement de la série “Un Zoom avec Zaide” sur les changements de v(o)ies, j’ai interviewé 4 personnes. Sur les 4 personnes, 3 ont attendu d’être “malades” pour changer de boulot. La 4e, mon épouse, en n’était pas très loin le jour où elle a quitté le sien.
Nous avons une faculté incroyable à ne pas nous écouter. Tellement incroyable que le seul moyen qu’a trouvé notre corps pour nous faire arrêter, c’est de se mettre en mode “auto-destruction” (ou en mode “veille” - coucou les crises d’angoisse !).
Si le travail n’a peut-être pas vocation à nous rendre heureux, je pense qu’il faut que l’on veille à ce qu’il ne nous rende pas trop malheureux non plus. Dit comme ça, ça peut paraître complètement con mais je crois que nous ne sommes pas assez bienveillants envers nous-mêmes.
CONCLUSION
Non, le travail n’a pas vocation à nous rendre heureux. Mais surtout, il ne doit pas nous rendre malheureux. Arrêtons de lui donner plus d’importance qu’il en a.
Au fond, pourquoi lui donnerait-on ce qu’il ne nous offrira peut-être jamais ?
Inspirations
5 excellentes ressources pour approfondir le sujet :
cet article de Mélanie Roosen sur L’ADN qui parle du nouveau rôle des entreprises, sensées “accompagner leurs équipes dans des dimensions très personnelles de leur vie”
ces interviews de Vincent Cocquebert, auteur de “La civilisation du cocon”, qui parle de repli sur soi et de recherche de sécurité dans Le Figaro et L’ADN
cet interview de Pavlina R. Tcherneva (économiste et conseillère de Bernie Sanders lors de la dernière primaire démocrate) qui m’a accroché avec cette formule : « Le premier des bullshit jobs, c’est d’être au chômage ! »
l’interview de Laurent Polet sur l’ADN que je vous re-remets car il quand même déclenché l’écriture de ce billet
cette petite vidéo humoristique sur le bonheur au travail (avec Bertrand Usclat, entre autres) et cette punchline qui m’a bien fait rire :
Ancien analyste financier passé par l’EDHEC et l’ESCP, Simon Escoubé a créé en 2012 LSTP, son cabinet de gestion de patrimoine. Au-delà de sa passion pour les courbes qui descendent et qui montent (surtout pour celles qui montent d’ailleurs), il adore jouer au foot, lire des BD et écrire des billets (il préfère lire des BD quand même). Je lui ai proposé de venir faire ici tous les mois un petit billet sur un thème relatif à la finance (manière que vous puissiez frimer à la machine à café).
Ce mois-ci, il nous parle d’inflation. Ca tombe bien, j’y comprends rien !
L'inflation : vous voulez pas un whisky d'abord ?
Cette semaine c’est la crainte de l’inflation qui a agité les marchés. Je vous l’avais déjà dit dans un billet précédent : l’inflation, c’est comme le dentifrice et les méchancetés : une fois que c’est sorti on ne peut pas revenir en arrière.
Oui bon c’est facile de faire des métaphores, mais essayons un peu de comprendre ce qui se passe.
Tout part des Banques Centrales (BCs). Une BC, c’est la responsable de la monnaie d’une Zone monétaire. Au départ, la BC était là pour assurer la circulation de la monnaie en jugulant la quantité de monnaie en circulation. Mais après y’a eu 2008. Alors les BCs ont montré les muscles et sont intervenues sur les marchés. Ces politiques non conventionnelles ont un nom : le Quantitative Easing (QE, souvent prononcé Kantativizing par ton oncle raciste qui croit qu’il s’y connait en finance de marché parce qu’il a acheté des actions EDF lors de son introduction en bourse).
Ces politique non conventionnelles, tout le monde s’y est habitué. Jusqu’ici tout va bien, on a mis derrière nous les Subprimes, on est en train de se sortir du Covid.
Les opérateurs de marché sont tellement habitués à ces interventions qu’ils ont presque oublié le rôle premier des BCs : juguler l’inflation en la maintenant entre 0% et 2%. Aussi parce que c’était assez bien fait. Mais ces dernières semaines la situation s’est complexifiée : pénuries, incertitudes sur la construction du monde d’après, effets d’assiette perturbants (difficile d’avoir des repères quand l’année précédente c’est 2020), marchés financiers en bonne santé malgré tout cela.
Bref les BCs sont à la croisée des chemins. Les Dovishs veulent maintenir la perfusion pour que les taux soient toujours aussi bas, et que les nouveaux capitaux n’aient d’autre choix (TINA – There Is No Alternative) que d’aller vers les marchés actions. De l’autre côté, les Hawkishs sont chauds pour que les BCs resserrent les robinets (le Tapering), vu que l’inflation repart et que les marchés fonctionnent à peu près normalement.
D’autant plus que tout le monde a un avis sur l’inflation, mais que personne ne peut dire vraiment ce qu’il faut faire. Certains estiment qu’une inflation maîtrisée entraine un cercle vertueux Croissance -> Inflation -> hausse des salaires -> croissance… D’autres estiment qu’une inflation disparate (pétrole et semi-conducteurs, mais pas Agriculture ni Services) ne pourra pas se déverser vers les salaires.
Depuis 2008, ce sont les Banques Centrales qui donnent la direction des marchés. Les conséquences de cela :
les taux bas qui ont permis à beaucoup de monde de profiter de crédits intéressants (appelez moi si vous en voulez un !) ;
des marchés à sens quasi unique (quand les taux baissent, presque tout monte) ;
une inflation maîtrisée
Est-ce que la récré est finie ? La plus grande menace en tout cas vient des banques centrales : si une d’entre elles part dans la mauvaise direction alors que les autres sont dans le vrai, alors elle enverra sa zone monétaire dans une période de krach ou d’inflation non maîtrisée.
RADAR, c’est une app’ que j’aimerais lancer en 2021. Elle aura vocation à centraliser des contenus informatifs inspirants sur des sujets de société. En attendant de la lancer, je vous partage ici tous les mois une sélection de 5 articles qui m’ont plus dans le mois précédent.
🌐 Société |👀 👀 👀|“3 scénarios prospectifs pour imaginer demain” (L’ADN) - j’avais lu cet article en juin 2020 et je le ressors aujourd’hui car les scénarii qu’ils dessinaient à l’époque sont toujours d’actualité en avril 2021
🌐 Société | 👀 | “Contrôle d’Internet : la tendance inquiétante des coupures du réseau par les Etats”
💰 Economie |👀 👀| “L’économie du donut : définition et analyse critique” (Bon Pote)
👩🔧 Travail |👀 👀 👀| “À l’heure d’Etsy, Instagram et Patreon, peut-on encore avoir des hobbies juste pour le plaisir ?” (L’ADN)
📰 Médias |👀 👀| “Vous pouvez maintenant écouter Numerama” (Numerama) - pourquoi c’est important ? Parce qu’aujourd’hui, on prend sûrement moins le temps de lire des articles. Pour faire face, 2 solutions pour les médias : proposer du “snack content” OU trouver des solutions pour garder du contenu long et s’adapter. Décliner son contenu écrit en audio en fait partie, à l’heure où l’audio est en train de tout exploser.
🎁 BONUS VIDEO |🕯️Energie |👀👀👀| ”Gestion de l’énergie - Générer de l'énergie” par l’équipe du Low-Tech Lab dans le cadre de la série “Innovation à bord” (Arte) - des vidéos de vulgarisation de la Low-Tech. A déguster.
Uber m’a tuer. (Partie 2)
Le monde des start-up* m’inspire à peu près autant d’admiration que de circonspection. Je m’attache malgré tout à suivre ce qui s’y passe pour y identifier les bonnes pratiques, dans l’objectif, pourquoi pas, de les transposer dans le monde des TPE et PME. Et ça m’inspire des billets dans lesquels mon méchant "moi" s'amuse à dire du mal du monde des start-up sans prendre de gants.
Le mois dernier, j’ai une nouvelle fois été très méchant avec la Start-up Nation qui m’avait un peu énervé avec sa tendance à vouloir tout ubériser. Du coup, j’avais écrit un billet pas sympa que j’ai longtemps hésiter à poster sur LinkedIn tellement j’ai peur de me foutre 90% du réseau à dos.
Vis ma vie de gauchiste sur LinkedIn
Le problème, c’est que c’est très compliqué d’être de gauche sur LinkedIn. En tout cas, c’est très compliqué d’être de gauche et de rester calme sur LinkedIn. Du coup, quand y’a un zozo qui pense sauver le monde avec du “iBuying”, je pète un plomb. Et quand y’a un zozo qui dit qu’Amazon ne tue pas d’emplois, je pète un plomb également et je me sens obligé de faire le gauchiste à deux balles.
En l’état, ce qui m’a énervé, c’est que “zozo n°2” a tiré une conclusion de faits qui ne permettent à aucun moment dire qu’Amazon ne tue pas d’emploi. Mais le pire, c’est que “zozo n°2” a fait ce post parce qu’il vend des solutions d’automatisation.
Uberisation, automatisation, intelligence artificielle : trio de l’enfer
Hasard du calendrier, j’ai commencé à lire ce mois-ci “Leur progrès et le nôtre” de François Ruffin (merci à celles et ceux qui sont restés).
Dans ce livre, il chie bien comme il faut sur la Start-up Nation et ça nous fait déjà un bon point commun. Un petit extrait :
“La 5G, les start-up, les licornes, le numérique sont des moyens, et peut-être des moyens utiles. Mais pour quoi faire ? Au service de quelles fins ? Pour quelle humanité ? Pour quel supplément d’âme, de joie ? Jamais ces fins ne sont énoncées, même pas abordées. Et pour cause : dans leur implicite, dans l’inconscient de nos dirigeants, ces moyens sont transformés en fins. La 5G, les start-up, les licornes, le numérique sont devenus des buts en soi. Et c’est là tout leur vacuité, toute la vacuité de leur “projeeeeeet”.”
Dans le livre, il questionne également le progrès et son impact sur le travail. En faisant quelques rappels historiques sur l’arrivée des machines dans les usines, il fait un parallèle entre la mécanisation du 19e siècle et l’automatisation si chère à Monsieur “Est-ce qu’Amazon tue des emplois ?”. Evidemment, Ruffin a un biais politique fort et on ne peut prendre pour argent comptant ce qu’il dit, sachant qu’il cite évidemment notre ami Karl comme référence.
Mais peut-on vraiment penser que l’automatisation “apporte plus de valeur à la société qu’elle ne détruit d’emplois” ? Et cette phrase a-t-elle vraiment un sens ?
Pilule bleue ou pilule rouge ?
Hasard du calendrier n°2, je suis tombé ce mois-ci par hasard sur un interview de David Graeber, créateur du concept de “bullshit job” :
“En 1930, Keynes prédisait que d’ici la fin du XXème siècle, le progrès technologique nous permettrait d’instaurer une semaine de travail de quinze heures. Quiconque a tressauté d’envie en lisant ces six derniers mots sait bien que nous en sommes loin. […] Pourquoi n’y sommes-nous pas parvenus ? Pas parce que nous nous y sommes mal pris, ni par manque d’efficacité ou de productivité, mais parce que cela arrangeait tout le monde. Au risque de créer, pour toute une partie de la population, des emplois qui ne sont rien d’autre que des bullshit jobs.“
Pour Yuval Harari, “l’intelligence artificielle est différente des technologies qui l’ont précédée car elle va concurrencer les humains au niveau cognitif. Si des emplois seront bel et bien créés pour accompagner l’essor de l’IA, ils nécessiteront de hauts niveaux d’expertise, et ne répondront donc pas au problème des chômeurs non qualifiés. C’est d’ailleurs ce que PWC prévoyait dans ce rapport de 2018 : l’IA pourrait créer autant d’emplois qu’il en détruira, mais ça sera au détriment des populations éloignées des technologies numériques.
Entre la pilule bleue et la pilule rouge, je ne sais pas ce que je préfère. Mais pas sûr que tout cela “amènera plus de valeur à la société”. Bien au contraire :
« Au XXe siècle, les masses se révoltaient contre l’exploitation pour transformer leur rôle essentiel dans l’économie en pouvoir politique. Aujourd’hui, les masses craignent de devenir inutiles, et elles comptent bien utiliser ce qui leur reste de pouvoir politique avant qu’il ne soit trop tard », expose Harari, qui explique ainsi l’avènement de Trump ou le Brexit.
Alors, pilule bleue ou pilule rouge ?
Bon, avec tout ça, je n’ai pas fini mon billet sur l’ubérisation. Mais il fallait pas m’énerver en parlant d’Amazon et d’automatisation !
Allez, je vous donne donc rendez-vous dans la prochaine édition pour la 3e partie.
Tous les mois, je vous partage 5 coups de coups de cœur. Ca s’appellera “High 5” :
🎧 Podcast | J’ai beaucoup aimé cet interview d’Arthur de Villemandy, créateur des newsletters Planet et Magma. En écoute sur “Nouveau Départ”, créé par Laëtitia Vitaud et Nicolas Colin 👉 "Médias : la nouvelle génération"
📰 Newsletter | “Le wrap up de Christian”, une excellente newsletter “née d’une volonté de ne pas oublier tout ce que nous lisons, écoutons, regardons sur de multiples sujets chaque jour, chaque semaine.” J’aime évidemment beaucoup l’idée et vous invite à lire ce numéro et notamment la partie sur Twitch (“the next big thing”).
📰 Média | J’ai découvert Pioche ! un nouveau magazine en ligne dédié à l’écologie. Un bon complément à Reporterre (oui, encore un truc de gauchiste, désolé chers conducteurs de SUV).
🎨 Art | Gros gros coup de coeur pour Tatsuya Tanaka que je suis depuis quelques mois sur Instagram (comme 2,8 millions de terriens). Ce photographe japonais utilise des objets du quotidien (ou de la nourriture) et des petites figurines pour créer (ou recréer) des scènes fictives ou bien réelles. Vraiment canon.
🎵 Musique | Si vous aussi vous travaillez en musique et que vous aimez le piano, je vous conseille cette playlist avec des bijoux de musique classique (moderne). Y’a du Max Richter, du Ryuichi Sakamoto, du Lambert, du Joe Hisaishi, du Philip Glass, du Ludovico Einaudi… 40 titres (et 2h38) de pur bonheur.
🎁 | BONUS | 😄 LOL | Pour finir, petit moment de légèreté avec cette pépite qui a quand bien buzzé sur Twitter. Si vous manquez d’inspiration pour vendre votre glacière, n’hésitez pas à contacter Fabien V. Il est TRÈS inspiré.
Voilà. C’est tout pour ce mois-ci.
Pour l’instant, c’est beaucoup “moi, moi, moi” mais j’aimerais beaucoup inviter d’autres personnes ici (comme Simon par exemple) pour des cartes blanches par exemple (l’invitation est lancée !).
On se revoit le mois prochain si le cœur vous en dit. Si vous voulez vous abonner, vous pouvez cliquer sur le bouton ci-dessous :
Et si vous voulez partagez ce numéro, vous pouvez cliquer sur le bouton ci-dessous :
Et si vous voulez qu’on travaille ensemble parce que vous trouvez que j’ai plein de bonnes idées (mon book est dispo là), voilà mon mail : monsieur.zaide@gmail.com.
QUI SUIS-JE ?
Romain. 36 ans. Marié et papa d’une petite fille de 3 ans.
Aveyronnais d’origine et Toulousain d’adoption.
Footballeur vétéran et musicien électronique.
Professionnellement, je passe 60% de mon temps à gagner de l’argent grâce à mon job de chargé de comm’ chez DRB et 40% à essayer d’en gagner grâce à mon job de freelance avec La Boîte à Zaide.
SI JE DEVAIS EXPLIQUER MON BOULOT À MA MÈRE
Touche-à-tout, j'aime donner des idées, jouer avec les images et jongler avec les mots. Curieux, créatif et autodidacte, j'accompagne depuis 2 ans différents acteurs dans la valorisation de leurs projets, de leurs produits ou de leurs entreprises pour qu’ils en soient encore plus fiers.
Titulaire d’un Master de la Toulouse Business School et d’une certification d’études politiques à Sciences Po Toulouse, je propose mes services dans divers domaines de la communication :
- Conseil en communication et direction artistique
- Réalisation de vidéos, conception de visuels et rédaction de contenus
- Création d'applications pour smartphones et sites web mobile
- Accompagnement sur les réseaux sociaux et les outils de comm’ numériques
- Veille informationnelle et curation
- Production de supports sonores et musicaux
- Mise en relation aves artistes ou des professionnels de la comm’
POURQUOI BOSSER AVEC MOI ?
Parce que…
- je suis sympa (c'est con, mais ça compte quand on bosse avec des gens)
- je suis curieux de tout et surtout des autres
- je connais bien le monde de l'entreprise (8 ans d'audit, ça aide à comprendre pas mal de choses sur le fonctionnement d'une boîte)
- je passe beaucoup de temps à regarder lire, regarder, écouter le monde qui m'entoure pour m'en inspirer et vous proposer LA bonne idée
- je peux aussi vous mettre en relation avec des professionnels des métiers de la communication et de l'art dans toutes ses formes, grâce à mes différentes expériences culturelles et artistiques.