S01E02 - Ah sh**, here we go again
Ce mois-ci : on parle de cake design (oui, oui), de ma maman (oui, oui), de nudge (pas de nude hein), de cold emails (...) et de plein d'autres choses.
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Ah sh**, here we go again
Me voilà donc de retour pour un 2e numéro dans lequel je vais essayer d’enfoncer le clou. L’occasion aussi de faire un bilan des retours que j’ai reçus sur le 1er.
On fait le bilan (déjà)
Pour commencer, le pire compliment que l’on m’ait jamais fait :
“Très souvent pertinent”. Bon, je ne sais pas si c’est vraiment le pire compliment de ma vie mais en tout cas, c’est un des plus honnêtes.
Sinon, comme prévu, mon boss a trouvé ça trop long. Là aussi, j’ai eu un droit à un compliment “à moitié”.
Pour sa défense (et pour celle des autres qui ont trouvé ça trop long également), il faut dire que je l’avais bien cherché. Et il faut aussi dire que parfois, moi-même je me demande pourquoi je me suis lancé là-dedans vu le travail que ça représente.
D’ailleurs, il y a aussi des gens qui n’ont pas compris où je voulais en venir avec cette newsletter (c’est le cas de ma mère, mais pas seulement). Ça, je vous l’expliquerai peut-être le mois prochain.
Par ici le programme
En attendant, et vu qu’on parle de mère (tss tss, pas de blague sur les mamans), voilà le sommaire du mois :
une nouvelle carte blanche où justement je parle de ma maman (et peut-être de la tienne aussi)
quelques news fraîches
un nouvel interview (au format vidéo et podcast)
un petit dessin maison (le premier a eu beaucoup de succès)
un nouveau billet de Simon Escoubé sur un sujet financier (je suis pas rancunier)
les coups de cœur du mois
Allez !
PS. Que celles et ceux qui ont cliqué sur le lien Wikipedia du mot “courbature” lèvent la main
TOULOUSE CON TOUR
Comme certains l’ont peut-être vu sur les réseaux, l'année 2021 a bien commencé pour La Boîte à Zaide avec une jolie mission décrochée sur le projet musical "Toulouse Con Tour" réunissant Magyd Cherfi, Yvan Cujious et Art Mengo.
Je suis très heureux de collaborer avec Bleu Citron pour accompagner le groupe dans la sortie de son premier album sur la partie "Communication". Hâte de vous montrer les différents projets que nous sommes en train de préparer ! ✌️
MOODERATOR
Le mois dernier, j’ai également créé une newsletter pour Mooderator. Pour le numéro 2 qui sortira bientôt, nous avons lancé un podcast que nous avons appelé “Shuffle Mode”. Le pitch est simple : “Shuffle Mode” est un music talk show par des amoureux de musique avec des discussions enflammées au sujet des artistes qui nous marqués, pour le meilleur et pour le pire.
Le premier épisode, sur les Daft Punk, est en ligne sur Anchor en cliquant ici ou, pour ceux qui ont Spotify, ci-desous :
Et voilà un petit teaser pour donner un aperçu de l’esprit du podcast :
AROUND THE WORLD
Musique toujours, et Daft Punk toujours.
Actualité oblige, j’ai sorti des tiroirs un remix des Daft Punk que j’ai fait il y a des années et que je n’avais jamais publié. Une forme d’hommage à deux de mes héros musicaux :
“Un Zoom avec Zaide”, c’est un échange qui explore le changement tout en respectant les gestes barrière. Chaque épisode sera l’occasion d’échanger avec des personnes qui ont quitté leur job pour changer de voie, ou créer la leur. Mon objectif : rencontrer des gens comme vous et moi qui ont fait le grand saut, celui du changement, et parfois de l’entreprenariat. Quête de sens ? Désir d’indépendance ? Besoin de défi(s) ? J’aimerais explorer avec mes invités les raisons qui les ont poussés à faire ces choix, et qu’ils me racontent LE jour où ils ont eu le déclic.
“Maman est en haut, qui fait des gâteaux”
Dans cet épisode, j’échange avec Stéphanie Ferradou qui, à même pas 40 ans, a déjà eu 7 vies. Formée à la coiffure, passée par la grande-distribution, cette autodidacte s'est formée il y a 2 ans à la pâtisserie pour créer son entreprise de cake design. Elle nous raconte son parcours mais aussi le jour où elle a décidé de tout quitter pour passer son CAP en candidat libre. Elle nous parle aussi des couveuses d'entreprises, un dispositif trop peu connu qui lui permet d'être "entrepreneuse à l'essai". Bienvenue dans ce nouvel épisode de “Un Zoom avec Zaide”.
1) une vidéo reprenant les meilleurs morceaux de notre échange
2) un format audio “podcast” qui reprend l’intégralité de notre échange, sans coupure. Il est en écoute sur la page Substack Podcast dédiée à la série “Un Zoom avec Zaide” 👉 https://unzoomaveczaide.substack.com/p/episode-2
Pour celles et ceux qui veulent voir à quoi ressemble le travail de Stéphanie (c’est CANON), vous pouvez aller sur son site www.stefanycreativecake.fr/. Elle a aussi une page Facebook et un profil Instagram.
Tous les mois, j’essaierai de faire un petit “dessin” sur un sujet relatif au travail. Comme promis le mois dernier, en voici une grande source d’inspiration pour moi : la procrastination.
Ce mois-ci : “La to-do list type d’un procrastineur”.
Honnêtement, je fais ça au moins une fois par semaine.
Pourquoi ma mère n’a JAMAIS compris à ce que je faisais dans la VIE (et mon père encore moins)
Derrière ce titre volontairement provocateur se cache une problématique que d’autres personnes de mon entourage semblent connaître également. Cette problématique n’est évidemment pas applicable à tout le monde et je m’excuse au préalable auprès de celles et ceux qui se sentiront exclus de ce billet.
“MAIS ILS NE SAVENT VRAIMENT PAS CE QUE TU FAIS ?”
Et bien non. Ou en tout cas, partiellement. Pour bien comprendre, revenons en arrière.
Génération “Pourquoi ?”
J’ai grandi avec des parents qui m’ont toujours dit : “le plus important, c’est que tu fasses un métier qui te plait plus tard” (sous-entendu : “le nôtre ne nous plait pas”).
Du coup, à 23 ans, et après quelques mois d'audit financier, je me suis assez vite posé une question : à quel moment est-ce que j'ai bien pu merder ?
Enfant des années 80
Mes parents font partie de cette génération qui n’a eu qu’un job (ou qu’un employeur) et qui aura connu la retraite à 60 ans. Evidemment, tout le monde n’a pas eu cette chance. Mais eux l’ont eu. Ca, c’est pour le côté “face”.
Mes parents font aussi partie de cette génération qui a commencé à travailler tôt, parfois sans pouvoir mener les études dont ils rêvaient parce que le travail, c’était avant un travail d’abord, une vocation ensuite. Ca, c’est pour le côté “pile”.
Et c’est là que le “le plus important, c’est que tu fasses un métier qui te plait plus tard” prend tout son sens.
La génération Y : une génération d’ingrats ?
Du coup, inconsciemment, j’ai grandi avec plusieurs injonctions :
celle de faire des études (parce qu’eux n’ont pas pu en faire)
celle de choisir un métier qui me plait (parce qu’eux n’ont pas eu le choix)
celle de faire un boulot qui les rendrait fiers (parce qu’ils se sont pliés en 4 pour t’offrir un luxe qu’ils n’ont pas eus” - je caricature évidemment même si mon père m’a déjà fait le coup de l’orange à Noël 😂).
Du coup, quand tu te retrouves dans un bureau qui sent le tabac froid à 20h30 un vendredi soir devant des putains d’annexes consolidées à la con pour corriger un tableau que personne ne regardera jamais, tu te demandes si c’est vraiment ça que tes parents imaginaient quand ils te disaient “le plus important, c’est que tu fasses un métier qui te plait plus tard”.
Et du coup, quand ils te demandent de leur expliquer ce que tu fais dans la vie, tu restes volontiers très vague sur ton job parce qu’en vrai :
1) TU AS L’IMPRESSION DE NE SERVIR A RIEN (et parfois ce n’est pas qu’une impression)
2) TU DETESTES CE QUE TU FAIS mais comme tu gagnes bien ta vie, tu serres les dents et tu attends les vacances d’été pour oublier tout ça
3) TU ES BLOQUÉ DANS UNE VOIE où les perspectives d’évolution ou de réorientation font pas rêver
En bref, tu as l’impression d’avoir gâché la chance qu’ils t’ont donné.
Alors, t’es un peu flou sur ce que tu fais dans la vie. Et de ta vie…
La quête de sens : un problème de riche(s) ?
Autant vous dire que le jour où, à 25 ans, j’ai débarqué à la maison en disant que je voulais quitter KPMG pour faire du rap avec les copains, ça a légèrement refroidi l’ambiance. Heureusement, j’ai joué ma carte “burn out / crises d’angoisse”. Et ça a plutôt bien marché (sic).
Je ne crois pas être un cas à part puisque le terme bullshit job (littéralement “emploi à la con”) s’est démocratisé ces dernières années. Nous, membres de la génération Y, on s’est sûrement aussi un peu monté la tête avec notre quête de sens et notre besoin de reconnaissance.
Evidemment, tout le monde n’a pas vraiment le luxe de se poser autant de questions.
Mais doit-on pour autant éviter de nous poser des questions sur notre utilité et, finalement, sur notre participation au système capitaliste ?
Pour finir
J’ai découvert récemment un concept que je ne connaissais pas : celui de loyauté familiale. Ce terme décrit le fait “de porter des « dettes invisibles » qui proviennent de notre histoire familiale et qui peuvent impacter, entre autre, notre carrière”.
La loyauté familiale peut nous pousser à nous lancer dans un métier que l’on n’a pas vraiment choisi (mais pratiqué de génération en génération) OU à avoir le sentiment de trahir sa famille en choisissant une voie opposée (un fils de paysan qui deviendrait banquier). Cette loyauté familiale peut aussi être la raison pour laquelle on a du mal à devenir plus riche que nos parents, ou qu’on ne se permet pas d’être heureux en couple (mais ça, ça dépasse le thème de cette newsletter 😅 ). Ce concept me parle beaucoup, tout comme celui de “transfuge de classe”.
La nécessité de sécurité financière, le devoir de réussite, le besoin d’accomplissement, la recherche de reconnaissance sociale, la quête de sens… tous ces éléments sont autant des raisons que des excuses…
A mon âge, avec les diplômes que j’ai, le parcours qui est le mien, je ne peux plus rejeter la faute sur les autres : ça ne tient qu’à moi de “faire un métier qui me plaît”.
Vous l’aurez compris, cette carte blanche était l’occasion d’évoquer plein de sujets qui me sont chers (on en évoquera d’autres comme les passions ou l’orientation plus tard), mais aussi l’occasion de remercier mes parents qui m’ont donné l’opportunité de me chercher, de me perdre, et peut-être enfin de me trouver.
Et la morale dans tout ça, c’est que ça sert à rien de vouloir bien faire avec ses enfants parce qu’à l’arrivée, si ça merde, ça sera de notre faute de toute façon !
Inspirations
3 excellents articles pour approfondir le sujet :
“Quand les loyautés familiales nous enchaînent et nous empêchent de réussir” - un billet de Catherine Oberlé sur la loyauté familiale
Le podcast “Le goût de M” du Monde avec Edouard Louis que je trouve passionnant - Edouard Louis y parle de transfuge de classe et raconte son arrivée à Paris et le choc culturel que ça a été pour lui (je me suis beaucoup retrouvé dans cette partie-là)
“Pourquoi se revendiquer «transfuge de classe» alors qu’on ne l’est pas?” - un article de Laélia Véron sur Slate
Ancien analyste financier passé par l’EDHEC et l’ESCP, Simon Escoubé a créé en 2012 LSTP, son cabinet de gestion de patrimoine. Au-delà de sa passion pour les courbes qui descendent et qui montent (surtout pour celles qui montent d’ailleurs), il adore jouer au foot, lire des BD et écrire des billets (il préfère lire des BD quand même). Je lui ai proposé de venir faire ici tous les mois un petit billet sur un thème relatif à la finance (manière que vous puissiez frimer à la machine à café).
Ce mois-ci : il parle de 3 sujets dont on entend souvent parler sans jamais tout y comprendre (en tout cas, c’est mon cas). Et franchement, c’est un régal !
Tesla, Gamestop, Bitcoin : My, My !
Voilà j’ai mis trois mots clés qui buzzent pour mon billet, j’espère que ça va faire de l’engagement. Encore un post sur lequel je vais me faire plein d’amis (non). En tout cas j’ai relié ces trois investissements car ils réunissent plusieurs de mes convictions, car ils symbolisent quelques-unes des inconsistances des clients, car ils reflètent une époque et un système souvent incohérent. There’s more to the picture than meets the eye.
Tesla : can’t come back
Tesla fabrique des voitures électriques. De plus en plus. A la finition de plus en plus soignée. Avec un rapport qualité prix qui s’améliore. Avec une gamme qui s’étoffe. Avec une avancée technologique incontestable. En plus, Tesla est enfin rentable. Et pourtant. Et pourtant cela fait des mois que je fuis le titre et que je le déconseille. Entre temps l’action est passée de 350 à 900$. Bon elle est redescendue à 700$ mais mon idée reste la même :
Non mais ho. Même à 700 dols, ça valorise l’entreprise à 671 milliards de dollars. Le bénéfice net par action, c’est 64 centimes. Vous vous voyez acheter un studio 70 000€, le louer et que le montant ANNUEL du loyer soit de 64€ ? Mais respectez-vous bon sang.
Alors oui je sais qu’il y a du potentiel. Oui je sais que la capacité de production augmente fortement. Oui je sais que le logiciel pourrait être monétisé, et que donc Tesla n’est pas qu’un fabriquant de voitures. Mais tout de même, ça fait mal au c…au cœur de voir une entreprise produire 500 000 voitures en une année et être valorisée plus cher que Toyota, Volkswagen, Daimler Benz, General Motors, BMW, Stellantis (Peugeot - Citroën - Fiat - Chrysler), Ford, Honda, Ferrari, Hyundai RÉUNIS. Oui, réunis, ce qui fait 50 millions de voitures produites.
Gamestop : la (fausse) revanche des petits poucets
Je vous fais le résumé pour que vous puissiez l’expliquer à vos (grands) parents.
A Wall Street y’a des méchants financiers. Bon en fait ils gèrent l’épargne et la retraite de Mme et M. Toutlemonde mais c’est plus facile de dire qu’ils sont méchants.
Ces méchants, ils pensent que Gamestop, sorte de Micromania américain, c’est sur valorisé.
Alors ils parient sur la baisse du titre
Mais ils le font un peu tous dans leur coin
Donc plein d’acteurs parient sur la baisse du titre sans forcément savoir que les copains d’à coté l’ont fait
Un groupe de fans, pour des raisons d’attachement à l’enseigne plus que pour des motivations financières (à vérifier), décide de recommander l’achat du titre
Le titre monte un peu
Tous ceux qui misaient sur la baisse du titre se retrouvent le bec dans l’eau , ils sont obligés d’acheter les titres
Le titre monte beaucoup : il passe de 6$ à…480$
Mme et M. Toutlemonde rentrent dans la danse
Le titre redégringole à 50$
Je n’ai aucune idée de la juste valeur d’une action Gamestop. Certainement pas 6$, certainement pas 480$. Il y a autre chose que j’ignore, c’est le pourcentage de petits porteurs qui sont réellement gagnants dans l’histoire. Il y en a. M’est avis qu’ils sont minoritaires.
Bitcoin : The king […] is not forgotten
Au moins avec le Bitcoin, presque tout le monde sait de quoi on parle !
Avouez-le, vous aussi vous avez un pote qui a fait fortune grâce à ça, et qui vous conseille d’en acheter. Pourtant ce même pote roule toujours en Saxo et vous laisse commander les pizzas chez Deliveroo, parce que la carte qui est rattachée à son compte est étonnement bloquée.
Encore une fois, ça fait des années que je crache sur le bitcoin. J’en disais du mal quand ça valait 15000€, aujourd’hui ça doit valoir plus du triple. Je dois quand même être sacrément con.
Bon, en fait :
Oui je suis un peu con, mais soit vous me connaissez et vous le saviez déjà, soit vous ne faites que me lire et vous le comprenez. La blockchain, c’est pas du pipeau. C’est pas infaillible, mais c’est très sécurisé. Donc vos bitcoins, ils sont réels. Ils seront acceptés de plus en plus fréquemment, ils vont rester et si un jour Amazon, Google ou une grande banque les intègre, ça pourrait encore plus décoller.
L’histoire me montrera que je suis peut-être très con. Mais je suis persuadé que le Bitcoin ne sera jamais une devise. Il ne sera jamais un moyen de paiement. Pour plein de bonnes et de mauvaises raisons : les institutions ne le veulent pas, c’est trop volatil, en plus d’être vraiment inefficace écologiquement.
Par contre, je ne suis plus aussi sûr que ça ne vaudra rien. Ce n’est pas une monnaie. Mais c’est peut-être un actif. Vu qu’il s’échange facilement, qu’il a toujours un prix et qu’il recueille la confiance de plusieurs acteurs, c’est un actif. Comme l’or. Vous ne payez pas votre baguette en or, mais vous avez peut-être un Louis d’or bien caché dans les locks de Riké. Bon l’or a des usages en joaillerie et dans le spatial, mais gageons tout de même que le Bitcoin est un actif de réserve, dont le cours évoluera en fonction des politiques de banques centrales, de l’inflation, de notre confiance dans la monnaie. J’aime bien cette idée, en plus elle me conforte sur mes analyses précédentes.
Une conclusion pour les réunir tous et dans les ténèbres les lier
Ce qui lie ces 3 cas, c’est le comportement des particuliers.
Pour d’autres raisons hein, mais un peu quand même. La plupart des investisseurs dans ces 3 dossiers l’ont fait pour la même raison : ils ont acheté parce que ça montait. Ils ont payé ceci et ont eu cela. Sans savoir ce qu’ils achetaient. Sur les recommandations de quelqu’un avec beaucoup d’assurance, par envie d’être plus intelligent que le système, alors qu’ils sont intrinsèquement averses au risque. Et s’ils ne l’ont pas fait, ils n’ont retenu que la hausse, et conçoivent une forte frustration d’être passé à côté.
Alors oui, ça peut payer. De la même manière que les gagnants de l’EuroMillions me diront qu’ils ont bien fait de jouer.
Je ne sais pas où seront ces 3 actifs dans 3, 6, 18 mois. Une chose est sûre, je vous conseille vivement de faire, seul ou avec du soutien, vos devoirs avant d’investir. Ne serait ce que pour que votre compte Deliveroo soit toujours opérationnel.
Bonus : Je me suis touché la nouille et j’ai mis plein de ref et un fil rouge dans ce billet. Fais partie des 3 personnes à en trouver le plus et gagne un petit cadeau sympa. Stay safe !
30 millions de spams.
Le monde des start-up* m’inspire à peu près autant d’admiration que de circonspection. Je m’attache malgré tout à suivre ce qui s’y passe pour y identifier les bonnes pratiques, dans l’objectif, pourquoi pas, de les transposer dans le monde des TPE et PME.
Ce mois-ci, petit focus sur un événement qui a agité le petit monde des start-up : les dirigeants de “Lemlist” qui ont refusé une levée de fonds de “30 millions d’euros”.
“Lemlist”, c’est quoi ?
“Lemlist”, c’est une startup qui propose à ses clients un système de cold emailing (et oui, dans la “Start up nation”, ça parle anglais à tout va pour te faire comprendre que t’es pas de leur monde).
Et du coup, le cold emailing, c’est quoi ?
Ben, c’est du spam : un mail que tu reçois dans ta boîte de réception d’un mec que tu ne connais pas sur un sujet qui ne t’intéresse pas. Mais un spam qui est tellement bien fait qu’il te donne envie de l’ouvrir puis d’acheter un truc dont tu ignorais l’existence (et dont tu n’as évidemment pas besoin).
Et donc ?
Et donc, dans la Start-up nation, pour se développer, comme il faut collecter de l’argent pour financer les investissements, la R&D ou le marketing et comme les banques aiment moyennement financer du risque, le moyen le plus courant est de “lever des fonds”, c’est-à-dire de demander à des investisseurs (fonds de capital risque ou business angels le plus souvent) d’amener de l’argent frais (beaucoup) en leur promettant de récupérer la mise (enfin, plus que la mise) dans quelques années.
Et donc ?
Et donc, y’a Guillaume Moubeche (un des co-fondateurs de “Lemlist”) qui s’est lancé dans une levée de fonds pour collecter 30 millions d’euros.
30 millions d’euros.
30 millions d’euros pour investir dans une ENTREPRISE QUI ENVOIE DES SPAMS.
Mais c’est pas fini.
Une fois qu’il a eu trouver des couillons pour lui filer 30 millions d’euros (parce qu’évidemment, il en a trouvé), il leur a dit :
“Non merci. En vrai, je voulais juste vous prendre pour des cons. Je n’ai pas besoin de votre thune et maintenant, je vais vous afficher dans une série de vidéos YouTube dans laquelle j’explique qu’en fait je voulais juste montrer que je n’avais pas besoin de 30 millions d’euros pour développer une ENTREPRISE QUI ENVOIE DES SPAMS.”
Tu m’étonnes.
Et donc ?
Et donc, Guillaume Moubeche est passé pour un héros (dans le monde des start-ups hein) et a fait la tournée des médias pour “démontrer que les levées de fonds ne font pas toujours sens.” (Le Figaro parle très bien de cette histoire dans cet article).
Le mec a fait semblant d’avoir besoin de 30 millions pour un truc qui ne sert à rien dans le monde réel et tout ça, pour se faire mousser et faire parler de son entreprise qui envoie des p***** de spams.
Qu’est-ce qu’on ferait pas pour passer sur Konbini.
*AU FAIT, C’EST QUOI UNE START-UP ?
Je me suis toujours demandé ce qu’était une start-up. J’ai enfin trouvé une définition assez claire dans cet article de Slate : “Plutôt que de vanter ses résultats réels, comme le ferait une entreprise classique, une start-up met en avant son potentiel: une idée de produit ou la création ex nihilo d'un marché encore inexistant. Pour mettre ces idées en pratique, une start-up a besoin d'investissements importants, qui supposent un équilibre et des profits dans un avenir plus ou moins défini. La profitabilité peut mettre très longtemps à arriver – c'est pourquoi Uber n'a jamais gagné un centime.”
RADAR, c’est une application que j’aimerais finaliser en 2021. Elle aura pour vocation à centraliser des contenus informatifs inspirants sur des sujets de société. En attendant de la lancer, je vous partagerai ici tous les mois une sélection de 5 articles qui m’ont plus dans le mois précédent.
🚜 Agriculture |👀 👀| “Xavier Niel va lancer une école d’agriculture gratuite” (Capital) - ça a fait le buzz (évidemment) et, quoi que j’en pense, ça permet de mettre en lumière un enjeu majeur et de valoriser un métier qui en a bien besoin
💸Finance |👀| “Comment un fermier-trader a pris en otage 98% des oignons américains” (Korii)
🌍 Environnement |👀 👀| “La Chine lance le plus gros marché du carbone au monde” (La Croix)
👩💻 Technologie |👀 👀| “Apple a déjà la tête dans la 6G” (Korii)
🌐 Société |👀 👀 👀| “Emmanuel Macron et le pouvoir du « nudge »” (Le Point) - cet article n’est pas tout jeune mais il est très complet - pour ceux que le sujet intéresse, cet article des Echos est top aussi - pour les fainéants, il y a cette courte (mais très chouette) vidéo qui explique bien ce qu’est le nudge et l’économie comportementale :
Ce mois-ci encore, je vous partage 5 coups de coups de cœur :
📰 Newsletter | Découverte il y a quelques mois, la newsletter “korii” de Slate est vraiment canon, avec de la curation de très grande qualité (elle a une place de choix pour RADAR). Go go go !
🔊 Pub | Pas vraiment une pub mais plutôt le refonte graphique du packaging des produits McDo. Oui, je sais, c’est “caca” le McDo mais force est de constater qu’en terme de marketing, ils sont plutôt très bons et vu que c’est aussi mon métier, ça m’intéresse. C’est l’agence anglaise Pearfisher qui s’est occupé du design et ça donne quelque chose de minimaliste et coloré que j’aime beaucoup. Plus d’infos ici.
📺 Documentaire | Parfaitement complémentaire avec “La fabrique du mensonge” de France 5 (dans mon High 5 de 2020), le doc’ “La fabrique de l’ignorance” d’Arte analyse le pouvoir des lobbies sur l’information et d’une manière plus généralement l’instrumentalisation de la science. Inmanquable.
🎨 Art | Je dis souvent que si j’avais vu “Le voyage de Chihiro” quand j’étais enfant, j’aurais fait d’autres études. Si j’avais vu le travail de Patagraph, j’aurais également fait d’autres études. Dans la vidéo ci-dessous (dispo en HD avec le son sur Insta) réalisée pour Arte, il rend hommage à la filmographie de Leonardo Di Caprio, en stop motion :
Et pour ceux que ça intéresse, le making-of est dispo ici. 🤯 🤯 🤯
🎵 Musique | Ce mois-ci, coup de projecteur sur “Oscar Anton”, jeune chanteur indépendant français qui chante de belles chansons en anglais. Mon best-of :
Parfait pour rouler pendant des heures sur le périph’ la nuit. Mais on peut pas, y’a couvre-feu.
🎁 | BONUS | 😄 LOL | Pour finir, une petite vidéo qui résumé assez bien ce que je pense du 14 février :
Voilà. C’est tout pour ce mois-ci.
Si vous souhaitez venir écrire ou dire quelque chose ici ou même devenir curateur pour Mooderator ou RADAR, n’hésitez pas à me faire signe !
On se revoit le mois prochain si le cœur vous en dit. Si vous voulez vous abonner, vous pouvez cliquer sur le bouton ci-dessous :
Et si vous voulez partagez ce numéro, vous pouvez cliquer sur le bouton ci-dessous :
Et si vous voulez qu’on travaille ensemble parce que vous trouvez que j’ai plein de bonnes idées (mon book est dispo là), voilà mon mail : monsieur.zaide@gmail.com .
QUI SUIS-JE ?
Romain. 35ans3/4. Marié et papa d’une petite fille de 3 ans.
Aveyronnais d’origine et Toulousain d’adoption.
Footballeur vétéran et musicien électronique.
Professionnellement, je passe 60% de mon temps à gagner de l’argent grâce à mon job de chargé de comm’ chez DRB et 40% à essayer d’en gagner grâce à mon job de freelance avec La Boîte à Zaide.
SI JE DEVAIS EXPLIQUER MON BOULOT À MA MÈRE
Touche-à-tout, j'aime donner des idées, jouer avec les images et jongler avec les mots. Curieux, créatif et autodidacte, j'accompagne depuis 2 ans différents acteurs dans la valorisation de leurs projets, de leurs produits ou de leurs entreprises pour qu’ils en soient encore plus fiers.
Titulaire d’un Master de la Toulouse Business School et d’une certification d’études politiques à Sciences Po Toulouse, je propose mes services dans divers domaines de la communication :
- Conseil en communication et direction artistique
- Réalisation de vidéos, conception de visuels et rédaction de contenus
- Création d'applications pour smartphones et sites web mobile
- Accompagnement sur les réseaux sociaux et les outils de comm’ numériques
- Veille informationnelle et curation
- Production de supports sonores et musicaux
- Mise en relation aves artistes ou des professionnels de la comm’
POURQUOI BOSSER AVEC MOI ?
Parce que…
- je suis sympa (c'est con, mais ça compte quand on bosse avec des gens)
- je suis curieux de tout et surtout des autres
- je connais bien le monde de l'entreprise (8 ans d'audit, ça aide à comprendre pas mal de choses sur le fonctionnement d'une boîte)
- je passe beaucoup de temps à regarder lire, regarder, écouter le monde qui m'entoure pour m'en inspirer et vous proposer LA bonne idée
- je peux aussi vous mettre en relation avec des professionnels des métiers de la communication et de l'art dans toutes ses formes, grâce à mes différentes expériences culturelles et artistiques.